Des mots sur les maux

Publié le par Domamido

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Finalement, cette note que j’avais publiée puis retirée, je la remets. Il faut que j’admette la maladie dont je souffre et qui n’est ni un gros mot ni une maladie honteuse : une dépression.


Suite à une enfilade de chocs, tant positifs que négatifs, mon équilibre mental s’est fragilisé. C’est justement l’alternance de moments heureux et d’autres, moins, qui ont eu raison de moi.


Bien sûr, mon cancer y est aussi pour beaucoup, mais c’est surtout le choc de l’annonce qu’a faite mon patron en ce qui concerne mon avenir professionnel qui m’a surprise et déstabilisée.


Mes famille et amis me soutiennent et cela d’autant plus que, pour au moins trois d’entre-eux, la dépression fait partie intégrante de leur vie depuis quelques temps. L’admettre, c’est déjà la soigner. Pour commencer, je me soigne avec de l’homéopathie. Pour le moment, ça marche.


Hier au soir, grosse crise d’angoisse. Je me retrouvais seule, avec mes pensées et complètement centrée sur mes sensations, mes peurs.


Arrive mon mari, qui ne peut que comprendre ce que je traverse. Ces moments d’abattement suivis de périodes de quasi-euphorie, pulsions contre lesquelles il est difficile, voire impossible, de lutter.


J’ai, aussi, mis les choses au clair avec deux amis très chers dont je sens qu’ils s’éloignent, ou que je m’éloigne d’eux. A jouer sans cesse au petit jeu du « je-te-fuis-tu-me-suis ; je-te-suis-tu-me-fuis », on en arrive par perdre un beau jour, l’un finit par se lasser de suivre l’autre pour n’avoir qu’une envie, le fuir ! Ainsi va la vie, chacun a la sienne et nos emplois du temps ne sont pas toujours compatibles. Sans compter qu’avec mon moral en dents de scie, cela met à mal les relations amicales. Si je veux garder mes amis, il me faut les préserver.

 

Mais j’ai bon moral, je consacre une bonne partie de mon temps à mon projet puis à organiser ma future vie professionnelle, au cas où il n’y aurait pas moyen de faire plier mon patron et lui faire tenir ses promesses. Je dois, avant tout, me protéger ainsi que mes proches. A tous points de vue.

Publié dans Philo de la vie

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