Histoire de me laisser souffler

Publié le par Domamido

Bon, eh ! bien en fin de compte, mon arrêt maladie a été prolongé jusqu’au 31 août. Cela me laissera le temps de me retourner et de me faire à l’idée de devenir attachée commerciale.

J’ai écrit une lettre – très gentille, la lettre, que j’ai lue à mon mari avant de l’envoyer - à mon employeur pour lui en faire part, ainsi que pour lui demander si, oui ou non, je pourrai bénéficier d’une formation, telle qu’elle soit.


Il me semble important de ne pas être jetée dans l’arène sans y être préalablement préparée, le monde des commerciaux ayant pour réputation d’être impitoyable et pour moi qui suis plutôt encline à faire des concessions, ça va être un sacré changement !


Soulagée, je suis, quand même ; D’aucuns diraient que c’est reculer pour mieux sauter mais justement, c’est parfois nécessaire de savoir prendre du recul.


Chez le médecin, j’ai (re)lu un article vantant les vertus de l’imperfection. « Ton défaut, cultive-le, c’est toi » disait Jean Cocteau. J’adore cette citation – c’est vrai qu’elle me donne bonne conscience – mais surtout, elle nous incite à nous accepter tels que nous sommes et à accepter les autres tels qu’ils sont. C’est on ne peut plus humain. Il est vain de vouloir changer qui que ce soit, ne serait-ce que la personne avec laquelle on vit. Accepterait-on que cette personne s’évertue à nous faire changer, nous ? On peut évoluer, s’améliorer (et en vertu de quoi ? Des autres, toujours), mais changer profondément, non.


Ces derniers temps, j’ai changé, oui, mais pour réaliser que… je n’ai pas vraiment envie de changer ! J’ai redécouvert les joies de la vie de couple, la complicité avec mon mari, que j’ai voulu changer, justement. Au lieu de cela, j’ai préféré lui faire comprendre que, dans certains domaines, il fait fausse route. Quant à moi, je faisais aussi fausse route, aveuglée que j’étais par un mirage. Celui du passé. On ne revient pas en arrière. « L’avenir de Monsieur est devant lui et il l’aura dans le dos à chaque fois qu’il fera demi-tour » disait Pierre Dac.


Pour continuer dans les citations, entendue dans une fameuse série télévisée « Donner de l'amour, c'est vouloir donner quelque chose qu'on n'a pas à quelqu'un qui n'en veut pas". C'est Lacan, le psychanalyste qui l'a dit. Grand bien lui fassse. Moi, je préfère Saint-Exupery et son fameux "L'amour, ça n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble dans le même direction". 


Et, pour les impatients qui se languissent de découvrir l’Irlande, encore un peu de patience. Ces prochains jours, je vais me consacrer exclusivement à mon récit de voyage. En déplacement chez nos amis de Charente-Maritime, je vais emmener tout ce qu’il faut pour le compléter et le mettre en ligne.

Publié dans Philo de la vie

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