Du courage

C’est le titre d’une chanson de La Grande Sophie. C’est ce qu’il paraît que j’ai en quantité pour me battre contre la maladie. Mais de quel courage s’agit-il ? Je ne fais rien, je me laisse porter, je subis plus que je n’agis. Ok, j’ai beaucoup de volonté, et il faut aussi que je soutienne mon mari dont la maman est également en mauvaise santé. Je ne me force pas, c’est naturel, ce n’est ni un devoir ni une obligation, j’aime mon mari, il m’aime, on a besoin l’un de l’autre, et voilà tout. Il paraît aussi que je suis forte. Sans aucun doute, je suis bien portante, si c’est de cela dont il s’agit. Forte mentalement, sans doute aussi, il faut que je le sois pour deux.

Du courage, donc, tout le monde m’en souhaite, c’est donc qu’il m’en faut. Les jours se suivent et se ressemblent : lever vers 11 h. Café, pain, jambon au petit déj, douche. Si je m’écoutais, je resterais tête nue toute la journée mais non, il faut que je m’habitue au port de la perruque et puis, j’ai souvent de la visite. Je me prépare comme pour sortir, me maquille, me parfume, mets mes bijoux. Il le faut, pour le moral.